lundi 18 février 2013

Accidents de la circulation, une guerre ouverte dans le Maghreb





Au Maghreb, les accidents routiers constituent une tragédie humaine défiant tout règlement ou solution visant à les réduire. Les chiffres alarmants publiés au niveau maghrébin démontrent que la région est en effet confrontée à une guerre ouverte sur les autoroutes et routes nationales, et en dehors de celles-ci. Cette guerre coûte au Maghreb des millions de dollars sur les niveaux humain et matériel.
Les routes sont destinées à faciliter la circulation et la communication, mais elles sont malheureusement devenues une scène permanente de mort et de blessures.
En termes de nombre de victimes des accidents routiers, l’Algérie est classée première dans le monde arabe, et 4ème au niveau mondial, suivie par le Maroc en 6ème position. Le nombre de victimes est probablement plus élevé dans des pays comme la Mauritanie, en raison de l’absence du contrôle et sécurité routiers, et de la fragilité de l’infrastructure routière ; en effet, il n’y a pas de statistiques officielles à ce sujet.
C’est effectivement une guerre ouverte sur tous les niveaux, continuant à s’aggraver en dépit des solutions législatives et juridiques implémentées par certains pays maghrébins, comme l’Algérie et le Maroc ; tandis que d’autres pays sont encore incapables de prendre des mesures visant à réduire ou prévenir cette guerre interne implacable.
Au Maroc, par exemple, un nouveau Code de la route a été activé le mois précédent. Médias, organisations de la société civile, et même imams de mosquées sont tous mobilisés pour sensibiliser les citoyens sur la gravité de ce phénomène, et sur son bilan annuel de victimes. Selon les statistiques officielles marocaines, le « terrorisme routier » – également appelé guerre des routes – fauche entre 4000 et 6000 vies humaines, et blesse plus de 9000 personnes.
Ces chiffres effrayants mettent en question l’efficacité des lois dans la lutte contre ce phénomène dangereux et dans la réduction de ses conséquences dévastatrices sur les plans social et économique. Quel est le degré de rigueur des lois régissant la route, allant de la législation aux mécanismes d’application ? Pourquoi ces lois n’ont-elles pas réussi à mitiger l’aggravation des accidents et la croissance du nombre des victimes, en dépit de leur rigueur dans certains cas ? Pourquoi l’écart reste-t-il considérable entre théorie et pratique dans les pays maghrébins quand il s’agit de lois ?
Il convient de mentionner que le « terrorisme routier » – comme certains l’appellent – provoque plus de 1,2 million de décès chaque année. Pour être plus précis, une personne meurt sur la route quelque part dans le monde toutes les 30 secondes, y compris 35000 personnes tuées sur les routes arabes.
En Mauritanie, cette guerre coûte la vie à des milliers d’innocents. Le pays n’a pas de lois ou de systèmes régulant le trafic et les routes, et souffre de problèmes structurels en termes d’infrastructure ; cela est peut-être dû au fait que les accidents de la route, aussi connus comme « la guerre des routes », sont devenus des scènes habituelles de la vie quotidienne.
Pour mitiger ce phénomène, nous devons promouvoir la culture de sécurité routière et l’intégrer dans le système éducatif, et coordonner avec les organisations de la société civile pour sensibiliser les gens sur la gravité de cette tragédie. Nous devons faire face à ce « terrorisme routier » qui continue à réclamer les vies de milliers de personnes chaque jour, en dépit des lois strictes adoptées dans certains pays maghrébins.
En conclusion, les lois strictes ne sont pas la solution la plus efficace pour améliorer la situation, même si elles sont intégrées dans le système éducatif et urbain.

Principaux facteurs d’accidents

Les accidents et la gravité de leurs conséquences s’expliquent bien souvent par une combinaison de facteurs liés au conducteur, au véhicule, à la route, aux conditions de circulation, aux secours…
Les facteurs humains en particulier apparaissent dans plus de 90 % des accidents corporels.
Certains facteurs sont relevés systématiquement par les forces de l’ordre après qu’un accident a eu lieu : alcoolémie, choc contre un obstacle fixe, conditions météorologiques etc.
D’autres facteurs (et non des moindres) ne sont pas systématiquement recherchés car difficiles à déterminer avec précision : vitesse, fatigue, somnolence, distraction, téléphone au volant, non respect des distances de sécurité…

Liste non exhaustive de facteurs relevés dans les accidents

Conduite sous influence de l’alcool
L’alcoolémie positive d’un conducteur est présente dans les accidents causant 30,8 % des tués sur la route.
Vitesse excessive
Ce facteur n’est pas comptabilisé dans les statistiques d’accidents. D’autre part les vitesses réelles des véhicules sont mal connues des pouvoirs publics car avec les avertisseurs communautaires les véhicules ralentissent au droit des points de mesure. Selon les estimations, le strict respect des limitations de vitesse en 2011 aurait permis de sauver entre 577 et 1281 vies.
Distance de sécurité
L’intervalle de sécurité entre deux véhicules doit être au minimum de deux secondes, or dans la circulation moins de 50 % des véhicules respectent cette règle. Les collisions par l’arrière et en chaîne occasionnent 6,6 % des tués de la route et 16,3% des blessés.
Défaut de ceinture / casque
Facteur présent pour 22 % des tués en voiture.
Un port systématique de la ceinture permettrait de diviser par deux le risque d'être tué en cas d'accident.
De même le port du casque n’est pas encore systématique et son absence entraîne de nombreuses blessures graves et mortelles dans les accidents.
Téléphone au volant
Ce facteur n’est pas comptabilisé dans les statistiques d’accidents. Le taux d’infraction (usage d’un téléphone tenu en main) est de 2 % pour les automobilistes, et encore plus fréquent dans les véhicules utilitaires. Téléphoner au volant multiplie par 4 le risque d’avoir un accident corporel.
Présence d’un obstacle fixe (arbre, véhicule en stationnement, glissières, mur, poteau, panneau de signalisation, bordure de trottoir, fossé etc.)
Facteur présent pour les accidents occasionnant 36,5 % des tués.
Protéger les usagers des arbres et poteaux situés à proximité immédiate de la chaussée permettrait d’épargner de nombreuses victimes.
Fatigue et somnolence au volant
La cause "malaise fatigue" apparaît dans 8 % des accidents mortels sur l’ensemble du réseau, et atteint même 21 % sur les autoroutes.
Ce risque apparaît de jour comme de nuit.
Conduite sous influence du cannabis
Les tests relatifs aux stupéfiants appliqués aux victimes des accidents sont trop rares pour aboutir à des données statistiques fiables. Conduire après avoir consommé du cannabis multiplie par 2 le risque d’être responsable d’un accident mortel. Le risque est multiplié par 16 en cas de consommation conjointe de cannabis et d’alcool.
Conduite sans permis /avec un permis inadapté / sans assurance
Facteur présent pour les accidents occasionnant 4 % des tués.
Bien sûr, d'autres facteurs, qu'ils soient liés au comportement, à l'état du véhicule ou à celui des infrastructures, entrent également en jeu.

Conséquences des accidents

Nous savons tous que les accidents de la route sont parfois fatals, certaines personnes y trouvent la mort et d'autres en ont des séquelles à vie. Comme l'handicap physique et/ou  mental. Mais depuis quelques années nous avons pu remarquer que le nombre de décès diminue en 2008. Il a subit une baisse de 2% par rapport en 2007  c'est à dire 4615 décès contre 4709 en 2007. Nous constatons donc que le nombre de décès diminue ainsi que le nombre de blessés mais la gravité des accidents augmente.
Les accidents de la route sont très souvent responsables des handicaps comme la paraplégie, tétraplégie, paralysie, amputation qui rendent dépendants ces personnes atteintes. Mais il y a aussi des handicaps mentales comme l'incohérence dans ses propos, agitation permanente, atteinte neurologique,...
Ces personnes ne peuvent pu vivre seule elle doit dépendre de quelqu'un en permanence.
On peut voir également que les hommes sont plus concernés par les accidents de la route que les femmes c'est à dire 29 femmes contre 81 hommes pour un million de victimes, ces accidents leurs laisseront des handicaps lourds pour le reste de leur vie. Mais ce sont les jeunes qui sont les plus touchés et auront les conséquences sanitaire, familiales, économiques et sociales qui seront maximales.

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